Nous avons été très fainéants cette année... quasiment que de la plage et de la plongée alors que l'île regorge de balades, de rivières et... de distilleries à visiter... hic... La date du retour approchant, la prise de conscience est là... ce matin, ce sera donc direction le nord !
Pour débuter notre ascension vers le centre de l'île, nous empruntons la route de la Trace. Là, plus question de sable blanc et de mer turquoise... on entre là dans le monde de la forêt vierge... la forêt luxuriante (!) nous entoure, tout est si vert, si gigantesque... les fougères géantes, sorties tout droit de la préhistoire, vous font penser que vous avez rapetissé... vous continuez de monter et l'air devient de plus en plus frais. Vous vous sentez régénérer.
Première étape l'église de Balata. Nous ne nous arrêterons pas cette année aux jardins du même nom (déjà plein de photos de ce très bel endroit que nous avons déjà visité plusieurs fois, Laure se souvient probablement de la tempête que nous avons essuyer là bas il y a quelques années...). En ce qui concerne l'église, certaines personnes vous diront que le Sacré Coeur à Paris n'est qu'une copie de cet édifice... Mes notions d'histoire de l'art s'arrêtant là, je ne puis vous dire si ces propos sont le reflet de la réalité ou pur chauvinisme ;-)
Un petit bain pour se rafraichir et se détendre. L'eau est fraiche mais très bonne. On resterait là des heures à ne rien faire... Mais nous avons du retard à rattraper... Nous reprenons donc la route direction Saint Pierre pour aller visiter une des habitations de l'île que nous ne connaissons pas encore : la distillerie De Paz.
Au fur et à mesure que nous redescendons vers la côte, la végétation se fait moins dense et l'air reprend quelques degrés. Les paysages changent petit à petit mais restent néanmoins très vert. C'est le début de la saison des pluies, ne l'oublions pas.
Lors de la descente, nous voyons quelques fromagers, arbres très imposants produisant des camemberts et, si le temps et la saison le permettent, de beaux coulommiers ;-)
Puis arrivent Saint Pierre, et enfin la distillerie De Paz. Cette habitation avait été complètement rasée par l'éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902 et il fallut attendre presque 20 ans pour que le seul héritier ayant survécu à l'éruption (il faisait alors ses études à Bordeaux) ne la rebâtisse. Depuis, la distillerie n'a cessé de grandir et produit l'un des meilleurs rhums vieux de la Martinique (donc du monde, dirait Fabien qui n'est pas chauvin).
et en fond de propriété, le chateau (la Montagne Pelée dans les nuages juste derrière) et ses jardins :
Vient ensuite la visite du site industriel avec pour commencer les rouleaux (démontés sur la photo) qui permettent d'écraser la canne pour séparer le jus (appelé "vésou", qui sera ensuite filtré puis envoyé en cuve de fermentation pour donner le rhum) de la bagasse (résidu fibreux que l'on fait sécher puis bruler dans les chaudières, produisant de la vapeur qui entrainera à son tour la rotation des rouleaux... la boucle est bouclée...).
Les chais (caves) où vieillissent les rhums vieux,
Après cette visite, nous nous dirigeons vers la dégustation, avec un petit détour en route vers le gigantesque caoutchouc de l'habitation (certains pouvant atteindre 20m de diamètre...)
...et débutons la très célèbre route du rhum...